Dès que vous imaginez votre Etablissement de Microfinance sans salle machine, sans serveurs et sans équipements réseaux, vous êtes entrain de penser Cloud
Dans notre contexte, je peux définir le Cloud Computing comme étant la possibilité de pouvoir utiliser des ressources informatiques sans les posséder.Cette rupture technologique vient bousculer les pratiques anciennement établies.
- Comment demander aux entreprises qui naguères se gonflaient le torse par le volume et la capacité de leur salle machine à s’en séparer ?
- Comment penser que l’on est solide sans ces racks de serveurs, de routeurs, des onduleurs et des climatiseurs qui ronflent 24h/24 ?
- Comment imaginer que ses applications et surtout ses données soient stockées on se sait où dans les nuages par des entreprises dont on n’a même pas un contact physique ou un interlocuteur humain ?
- Comment dormir tranquille quand on s’imagine que ces nuages peuvent disparaître ?
C’est facile à comprendre que le Cloud existe et a certes beaucoup d’avantages, mais c’est difficile de prendre l’ultime décision de transférer dans « l’au-delà » son patrimoine informatique.Mais comme on le dit toujours on ne s’oppose pas au changement ou à l’évolution technologique qui impacte le monde et la société, on se transforme et s’y accommode.
Les Etablissements de Microfinance ont tout intérêt à considérer l’offre de Cloud Computing comme du pain béni.
L’internalisation ou l’acquisition et l’exploitation d’une infrastructure informatique coûtent très chers en investissement (CAPEX), en opération (OPEX) et en ressources humaines qualifiées.
Les Etablissements de Microfinance aux budgets limités peinent à absorber ces charges et investissements, et quand bien même ils y parviennent, ils ne peuvent avoir la ressource de qualité (Ingénieur Infrastructure, Ingénieur en Sécurité Informatique et Télécoms, Ingénieur en Bases de données,…). Pourtant, autant que les Banques, la microfinance a les mêmes contraintes vis-à-vis de l’Informatique, à la différence que les budgets ne sont pas les mêmes.
Voilà pourquoi j’ai parlé plus haut de pain béni. L’offre Cloud vient donc proposer à la Microfinance et la Banque la même infrastructure, la même qualité de service pour un coût à la proportionnelle, c’est-à-dire tu paies ce que tu consommes.
On ne parle plus d’équipements mais de services. On paie un service d’hébergement et non un serveur.
D’où les nouvelles expressions IaaS, PaaS, SaaS,
Infrastructure as a service (IaaS)
La catégorie la plus basique des services de cloud computing. Avec l’IaaS, vous louez une infrastructure informatique (serveurs, machines virtuelles, stockage, réseaux, systèmes
Platform as a service (PaaS)
L’expression plateforme en tant que service (PaaS, Platform-as-a-Service) qualifie les services de cloud computing qui offrent un environnement à la demande pour développer, tester, fournir et gérer des applications logicielles. PaaS est conçu pour permettre aux développeurs de créer rapidement des applications web ou mobiles sans avoir à se préoccuper de la configuration ou de la gestion de l’infrastructure de serveurs, de stockage, de réseau et de bases de données nécessaire au développement.
Software as a service (SaaS)
Le logiciel en tant que service (SaaS, Software-as-a-Service) est une méthode de diffusion d’applications logicielles via Internet, à la demande et en général sur abonnement. Avec le SaaS, les fournisseurs de services cloud hébergent et gèrent les applications logicielles et l’infrastructure sous-jacente, et gèrent la maintenance, par exemple la mise à niveau des logiciels et l’application des correctifs de sécurité. Les utilisateurs se connectent à l’application via Internet, en général par l’intermédiaire d’un navigateur web sur leur téléphone, leur tablette ou leur PC.
Quels sont donc ces avantages du Cloud ?
Infrastructure
L’EMF n’a plus besoin du CAPEX pour acquisition des serveurs et autres équipements. Il ne souffre plus de la disponibilité de l’énergie dans sa salle machine, des risques d’incendie ou de vol, dans factures élevées de consommation électrique, de la sécurité des locaux, ….
Et plus important, comme souligné plus haut, pas besoin de cette perle informatique que l’EMF ne peut payer ou garantir un profil de carrière.
Tout est fait derrière le rideau de nuage par la société d’hébergement avec un engagement de qualité de service (SLA : Service Level Agreement).
La Sécurité et la Cybercriminalité
Le phénomène de cybercriminalité et de hacking prend de l’ampleur. Dans le secteur bancaire, le risque est très élevé car les institutions financières et bancaires sont les cibles prisées des pirates ou hackeurs.
Les politiques ou mesures de protection sont tellement dynamiques et changeantes qu’il serait difficile pour un EMF de suivre et d’être « compliant ». En externalisant son informatique, l’EMF sous-traite ce service critique à l’hébergeur avec transfert total de responsabilité.
A ce titre, dans ses réponses aux régulateurs par rapport à sa politique de sécurité, l’EMF peut juste présenter sa copie d’engagement de service fourni par l’hébergeur.
La Haute Disponibilité et le Plan de Reprise d’Activité
Combien de fois expérimente on des arrêts de services dans les agences ou bureaux des EMFs ? Parmi les raisons, on évoque très souvent le plantage du serveur, la saturation des ressources, ou tout simplement l’avarie des machines.
Dans le mode Cloud, la haute disponibilité est garantie. Les services de load balancing (répartition des charges sur plusieurs machines) sont offerts. Les backups sont automatisés et exécutés régulièrement avec la possibilité de les téléchargés sur un serveur en local.
Le Plan de Reprise d’Activité est assuré par l’hébergeur avec des délai en cas de survenance de panne de moins de 15 minutes.
A ce titre dans ses réponses aux régulateurs par rapport à la mise en place d’un PRA (Plan de Reprise d’Activité) l’EMF peut juste présenter sa copie d’engagement de service fourni par l’hébergeur.
L’Evolutivité
Tout évolue ou change dans l’univers informatique : la version des systèmes d’exploitation, la version des applications et base de données, la fréquence des processeurs, la nature des disques, la type de mémoire et conséquemment la mise à niveau régulière de la ressource informatique.
L’EMF peut-il supporter ces évolutions dans une informatique internalisée ?
L’offre Cloud encapsule dans une offre de service toutes évolutions et l’hébergeur en fait son affaire personnelle.
La Baisse des Charges d’Exploitation
L’absence d’une infrastructure informatique internalisée baisse de fait les charges d’exploitation et de maintenance ainsi que de personnel.
Migrer vers le Cloud
La première préoccupation est de savoir si son CoreBanking System est compatible au Cloud. Le CBS doit être centralisé, et accessible par tous les navigateurs à travers Internet.
La deuxième est de savoir s’il faut une Cloud Public (cloud détenu et exploité par un fournisseur de services cloud tiers) ou un Cloud Privé (Le cloud utilisé de façon exclusive par l’EMF)
La troisième est l’élaboration de son plan de migration qui intègre l’architecture technique à déployer, le dimensionnement des ressources, le déploiement des systèmes, base de données et des applications, l’implémentation d’un réseau d’accès sécurisé, …
La quatrième est la migration effective et la gestion du changement.
Les Etablissements de Microfinance organisés en réseau sont les plus bénéficiaires du Cloud Computing du fait de la possibilité d’uniformisation et de la mutualisation des systèmes.
CloudBank est un CoreBanking System conçu sur les bases et concepts de la technologie Cloud.
En cloud on dit :
Occupes toi de mon informatique et je m’occupe de mon business
